EN FRANçAis
J’ai commencé à peindre et à dessiner en 1995. A cette époque, j’habitais Nice. La rencontre déterminante a été celle de Steve Carpenter qui habitait non loin à Roquebrune Cap Martin. J’ai démarré mon apprentissage dans son atelier. Il m’a fait découvrir le monde du dessin à partir de modèles vivants, de la façon d’aborder les aquarelles et les huiles. Pendant neuf mois, je suis allé chez lui pour recevoir des cours, le matin et travailler, dans son jardin, l’après-midi.
Je lui serai éternellement reconnaissant pour sa patience et son grand talent qu’il avait la générosité de « partager » avec moi, durant cette période d’initiation si importante pour moi.
Aujourd’hui j’aime toujours dessiner. Ma peinture est la résultante des années où je me suis appliqué à dessiner. Les deux expressions sont inextricablement liés. A présent, je préfère le fusain et j’aime particulièrement dessiner les arbres, sujets tout à fait fascinants, à mon avis. Le dessin à partir de modèles vivants est toujours important pour moi car je trouve que les corps, comme les arbres, donnent des possibilités infinies de dessin en tant que forme, lumière et texture.
J’ai participé à beaucoup de séances de modèles vivants dans de nombreux endroits en France : Le Bar-sur-Loup, Nice, St. Paul de Vence, Grasse, Cannes, Limoux, Revel, Montferrand, Sorèze et Toulouse. J’ai aussi tenu des séances de modèles vivants dans mon propre atelier, à proximité de Naucelle dans l’Aveyron.
En peinture, je préfère les huiles car je trouve qu’elles donnent une intensité de couleur particulièrement riche et qu’elles peuvent être employées soit comme un lavis soit en couches de peinture dense. Ceci dit, les huiles ne sont pas très pratiques en voyage du fait de leur séchage lent.
J’aime beaucoup peindre les paysages car là je suis un avec le sujet et il n’existe rien d’autre. Je travaille mieux dans la campagne ou dans une ambiance de village. J’adore les bleus et les nuages, les forts contrastes donnés par la lumière du matin et du soir. Je cherche l’équilibre et l’harmonie dans la composition, suivant les formes et les couleurs qui attirent mon œil. Le sujet m’invite à peindre.
Mon père, ma sœur et d’autres membres de la famille peignaient. Il y a toujours eu une sensibilité visuelle présente à la maison. Mon père peignait des paysages, rapidement exécutés par couches épaisses appliquées au couteau. Je me souviens bien de lui, un personnage de grande taille habillé avec un horrible imperméable, la taille attachée avec une ficelle, sa casquette mise à l’envers contre le vent fort du Connemara et son chevalet lesté avec des pierres.
Il a été assez intuitif de ne pas me pousser vers la peinture. Je l’ai fait de mon plein gré bien plus tard.
Il est évident que la pratique du dessin et de la peinture a provoqué un changement dans la façon dont je regarde la vie. Aujourd’hui, ma femme et moi avons fait un choix conscient de découvrir l’expression de notre liberté personnelle. Nous avons choisi de faire de la vie une aventure. Nous voyons cela comme le meilleur chemin vers le bonheur et que le bonheur est la partie la plus riche de la vie. Cela m’a pris toute la vie pour m’en rendre compte clairement.
PARCOURS PERSONNEL
Lieu et année de naissance : Londres 1954
Nationalité : Irlandais
Éducation : Stowe, Buckinghamshire, UK, suivi par beaucoup de voyages en Australie. J’y ai travaillé comme membre d’équipe en mer, nettoyeur de toilettes, conducteur de tracteur, en équipe de dynamitage dans une mine de fer et berger monté à cheval. Les voyages ont continué à travers le sud-est de l’Asie, Inde, Népal, Cachemire et Afghanistan.
Famille : Ma femme brésilienne, Carolina Ramasauskas et moi résidons en France et continuons à beaucoup voyager. Mon fils Luke, sa femme et leur fils partagent leur temps entre l’Angleterre et la France.
Langues : Anglais et français.